70 ans - 70 couvertures

Bienvenue dans l'ère Marvel ! La mode des super héros revient. Pour contrer la Ligue des Justiciers, le rédacteur en chef Martin Goodman demande à Stan Lee de créer une équipe de super héros. Avec Jack Kirby, Stan Lee crée une équipe à la base très stéréotypée : un intello aux tempes grises, une belle ingénue, un homme fort et un ado irréfléchi. Vous aurez reconnu les Quatre Fantastiques.

Pourtant, certains éléments révolutionnent le genre. D'abord, l'un d'eux, la Chose, est un monstre. Jusque là, jamais un héros n'avait été un monstre. En plus, l'une des premières phrases de Sue Storm est de traîter Ben Grimm de lâche. Ca peut sembler incroyable aujourd'hui, mais les héros de l'époque ne se permettait d'envoyer des vannes ou des insultes qu'aux vilains. Enfin, si l'attaque de monstres souterrains ne sort pas des standards d'Atlas Comics, leur chef est étonnant, pour l'époque, et sort lui aussi des standards des vilains de l'époque avec son côté très pathétique.

La couverture est signée Jack Kirby. Elle ressemble encore beaucoup aux couvertures des Strange Tales, Tales of Suspense et autres Tales to Astonish, montrant des quidams affrontant des monstres. Il faudra attendre le troisième épisode pour voir les Quatre Fantastiques revêtir des costumes de super héros.

Fantastic Four #1, de novembre 1961, raconte donc les origines des Quatre Fantastiques et leur premier combat contre un super vilain, l'Homme-Taupe.

En août 1962, Marvel sort Amazing Fantasy #15. Dans ce numéro, Goodman, le rédacteur en chef, accepte que Stan Lee y présente un héros auquel il était le seul à croire. Rendez-vous compte : un adolescent ne peut pas être un héros à part entière, mais seulement un bras droit. En plus, il est timide, couvé par sa vieille tante, sans un sou. Et puis, les araignées, ça ne plaît à personne. C'est bon pour un vilain, pas un héros. Non, ce sera un échec, selon Goodman et compagnie.

Stan Lee tient bon et Amazing Fantasy #15 est un énorme succès grâce à ce héros : Spider-Man, bien sûr. Ce succès mérite bien qu'on lui donne une série. Et bien qu'il soit dessiné par Steve Ditko, c'est de nouveau à Jack Kirby que l'on doit la mythique couverture.

En dehors des origines de Spider-Man (sur 11 pages), le comics contient trois histoires courtes d'horreur et de science-fiction.

Les X-men Les X-men Les X-men

En 1963, au milieu de nombreux autres héros (Iron Man, les Vengeurs, le Docteur Strange, Nick Fury), Stan Lee propose un nouveau concept d'équipe qu'il veut appeler Les Mutants. Le rédacteur en chef Martin Goodman lui demande alors de changer de nom, arguant que personne ne sait ce qu'est un mutant. Il accepte en revanche la deuxième proposition de Lee, à savoir les X-Men (comme si les gens savaient mieux ce qu'est un X-Man).

En septembre 1963 sort donc X-Men #1 avec le Professeur Xavier, ses cinq premières recrues et un ennemi nommé Magnéto. Tous feront leur petit bout de chemin, mais pour l'heure, la série peine à trouver son public. Les X-Men disparaîtront du programme éditorial après 66 numéros. Mais tel le Phénix, ils renaîtront plus forts qu'avant.

La couverture est bien entendu l'oeuvre du co-créateur des X-Men, Jack Kirby. Ce premier épisode, sobrement intitulé X-Men, présente donc l'affrontement entre les X-Men et Magnéto. Un classique qui se répètera au cours des années.

Il est de retour ! Le seul, l'unique, l'original, le vrai Captain America revient dans ses propres aventures dans Tales of Suspense #59 de novembre 1964. Plus tôt dans l'année, son co-créateur Jack Kirby et Stan Lee, qui avait débuté sa carrière par une de ses aventures, le réintroduisent dans le quatrième épisode des Vengeurs.

La couverture est bien entendu l'oeuvre de Jack Kirby. Désormais, Iron Man, seul star de Tales of Suspense, va devoir partager le comics et les couvertures avec son glorieux collègue.

Au programme de ce numéro, Iron Man combat pour la première fois le Chevalier Noir, apparu un peu plus tôt dans l'année contre Giant-Man, et Cap se rappelle de ses débuts tout en affrontant des voleurs qui osent pénétrer dans le Manoir des Vengeurs.

Après après passé quelques mois en Asgard, Thor revient sur Midgard (la Terre) dans Journey into Mystery #120 de septembre 1965. Il commence par reforger son marteau, quelque peu abîmé au cours des combats avant de découvrir que ce qu'il connaissait a bien changé : Jane Foster est partie (il la retrouvera du côté de Wundagore), il a des mois de loyers en retard, ses patients se sont tournés vers d'autres praticiens et les Vengeurs ne sont plus ceux que Thor connaissait. Et c'est un Thor sous le choc de ces changements qui voit débarquer l'Homme Absorbant.

La couverture est l'oeuvre de l'éternel Jack Kirby. Outre une aventure de Thor ("Avec mon marteau en main") sur 16 pages, ce numéro contient la troisième partie de la Quête de l'Epée d'Odin dans le cadre des Contes d'Asgard (5 pages).

"Si c'est la fin du monde !" Tel est le titre de ce cultissime épisode, Fantastic Four #49, d'avril 1966. Les Quatre Fantastiques doivent faire face à une invention géniale de Stan Lee et Jack Kirby : une entité cosmique amorale se nourrissant de planètes. Vous aurez reconnu Galactus. Cette saga, qui dure moins de trois épisodes, est considérée comme le sommet de la carrière du tandem Lee-Kirby.

La couverture est encore et toujours l'oeuvre de Jack Kirby.

"Spider-Man, plus jamais !" Un Peter Parker perdu englouti par l'image géante de Spider-Man. Cet épisode culte, The Amazing Spider-Man #50 de juillet 1967, nous montre comment Peter Parker renonce, comment il lutte pour ne pas penser aux crimes et comment un homme ressemblant à Oncle Ben lui rappelle qu'avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités.

Son absence provisoire fait le bonheur de J. Jonah Jameson ainsi que celui d'un petit nouveau dans l'univers Marvel, qui aura une importance de poids par la suite : Wilson Fisk, alias le Caïd.

La couverture est l'oeuvre de John Romita et représente le sommet de sa carrière sur Spider-Man.

1968 voit la fin des "split comics", ces comics qui contiennent les aventures de deux héros. Strange Tales se partage entre le Docteur Strange et Nick Fury, Tales of Suspense présente Captain America et Iron Man et Tales to Astonish contient Namor et Hulk. Sans oublier Journey into Mystery qui devient Thor.

Alors que Nick Fury, Iron Man et le Prince des Mers obtiennent chacun une nouvelle série, le Docteur Strange prend la relève de Strange Tales, Captain America celle de Tales of Suspense et surtout Hulk celle de Tales to Astonish. Ainsi sort en avril 1968 The Incredible Hulk v.2 #102, premier comics entièrement consacré à Hulk depuis cinq ans.

Rappelons qu'une première série était sortie en 1962-1963, mais elle connaît un échec retentissant et s'arrête après 6 numéros. Stan Lee croyant à son géant vert, Hulk réapparaît régulièrement dans d'autres séries (dont les Vengeurs qu'il fonde).

Marie Severin (née en 1929) signe la couverture de ce numéro. Elle est célèbre pour être l'une des premières femmes autant impliquées comme dessinatrice dans une rédaction. Elle s'est surtout occupé du Docteur Strange, de Namor et bien sûr de Hulk.

Pour cet épisode ("Ce monde n'est pas le sien"), Hulk se retrouve en Asgard et aide Odin et les Trois Guerriers à vaincre une armée de trolls.

En mars 1969 sort Captain America #111 ("Demain tu vis, cette nuit je meurs"). Si Cap a de nouveau une série à lui depuis un peu moins d'un an, ce numéro reste mythique pour sa couverture signée Jim Steranko (né en 1938).

Jim Steranko est surtout connu pour être le dessinateur des aventures de Nick Fury et du SHIELD dans Strange Tales, puis dans la première série consacrée à la célèbre agence. Il est unanimement salué pour son style mêlant surréalisme, op art et design graphique qui en fait le Salvador Dali du comics. La couverture proposée ici est l'une de ses plus connues.

Dans cet épisode, Captain America et son partenaire Rick Jones affrontent les tueurs de l'Hydra. Au cours de l'affrontement, Cap réussit à faire que l'identité de Steve Rogers (révélée quelques épisodes auparavant) est une fausse, grâce à un masque à son image (ce que Peter Parker fera aussi quelques années après pour tromper Spencer Smythe).

"Le Surfeur et l'Araignée !" Après ses multiples apparitions dans Fantastic Four, dont bien sûr son combat initial contre Galactus pour sauver la Terre, le Surfeur d'Argent obtient sa propre série, montrant son exil sur la Terre et son observation de l'humanité.

La série est considéré comme la plus réfléchie et la plus introspective de Stan Lee. L'un des épisodes les plus marquants est The Silver Surfer #14 de mars 1970, où le Surfeur affronte un certain Spider-Man avec la vie d'un jeune garçon dans la balance.

Le dessinateur de la série et de la couverture est John Buscema (1927-2002), connu, outre pour son travail sur cette série, pour son long travail sur les Vengeurs et sur Conan le Barbare (plus de 200 épisodes). On lui doit également de longs passages sur les Quatre Fantastiques et Thor.

"Et maintenant... la Chose !" Dans ce Fantastic Four #107 de février 1971, Ben Grimm subit un traîtement qui lui permet de se transformer en Chose à volonté... ce qu'il fait de manière inconsidéré, pour la péus grande tristesse d'Alicia. Mais nous savons tous que c'est provisoire. Pendant ce temps, un nommé Janus entre dans le Baxter Building et se prépare à faire des dégâts.

La couverture est signé John Buscema, qui a relayé Jack Kirby depuis quelques numéros.

En août 1972 sort The Defenders #1, qui reprend l'équipe de héros apparue un peu d'une année auparavant : les Défenseurs. Depuis neuf ans, c'est la première équipe de super héros à être créée et elle perdurera jusqu'en 1986 et The New Defenders #152. Aujourd'hui encore, elle garde une certaine popularité.

La couverture est signée Sal Buscema (né en 1936), frère de John Buscema. Outre les Défenseurs, Sal Buscema est connu pour ses travaux sur Captain America, Hulk, Thor et surtout pour plus d'une centaine de numéro de The Spectacular Spider-Man entre 1988 et 1996.

Un petit mot sur l'histoire : "Je tue par les étoiles !" Les trois Défenseurs fondateurs, le Docteur Strange, Namor et Hulk, rejoint l'épisode suivant par le Surfeur d'Argent, affrontent le sorcier maléfique Necrodamus et le démon Sans-Visage, qui mettent en place un compte à rebours qui serait fatal à la Terre.

Marvel a toujours eu tendance à révolutionner les choses. Prenons l'exemple des relations sentimentales. Dans l'univers des comics, le statu quo est de mise. Le héros ne se marie jamais avec son éternelle fiancée... jusqu'à Reed Richards et Sue Storm (en 1965). Plus fort encore : l'Invisible prend un congé maternité (1968). Des héros ont des enfants. Impensable à l'époque. L'étape suivante dans cette situation de statu quo ? Faire quelque chose d'autre d'impensable à l'époque : tuer la petite amie d'un héros. Ci-gît donc Gwen Stacy.

Dans The Amazing Spider-Man #122 de juillet 1973, Spider-Man tient dans ses bras la femme qu'il aime, morte dans les dernières pages de l'épisode précédent, à cause de celui qui mérite bien le titre de pire ennemi de Spider-Man : le Bouffon Vert. Le vilain meurt d'ailleurs lui aussi, mais il reviendra vingt ans après.

Et pour dessiner "La dernière bataille du Bouffon Vert", on a bien sûr John Romita à son meilleur niveau.

Mais qui est donc cet être griffu qui s'en prend à notre ami, le géant vert ? Voyons le titre : "Et maintenant... le Glouton !" Ca doit être le nom du bonhomme. Ou alors on garde son nom anglais : Wolverine. Un personnage que le scénariste Len Wein imaginait comme un ado mutant, mais avec de fausses griffes.

La couverture de ce The Incredible Hulk v.2 #141 de novembre 1974 est signé Herb Trimpe (né en 1939), surtout connu pour son long passage sur Hulk et pour être le premier à avoir dessiné Wolverine.

L'histoire ? Hulk affronte le Wendigo au Canada. Les autorités décident alors d'envoyer leur meilleur agent pour calmer le géant vert. La suite appartient à l'histoire.

Les X-Men sont de retour. Après cinq ans sans nouveaux épisodes, se contentant d'apparition guest star dans d'autres comics (excepté le Fauve qui est parti de son côté pour se faire pousser une jolie fourrure), les héros mutants reprennent du service dans Giant-Size X-Men #1 de mai 1975.

Pour cette "Seconde genèse", Xavier recrute, ses X-Men étant portés disparus sur l'île de Krakoa. Quatre néophytes : l'Allemand Diablo, la Kényanne Tornade, le Soviétique Colossus et l'Améridien Thunderbird. Deux anciens alliés : l'Irlandais Hurleur et le Japonais Sunfire. Plus un personnage créé six mois auparavant dans le but de rejoindre les X-Men : le Canadien Wolverine. Et grâce à Chris Claremont, les X-Men font devenir le comics qui monte, pour devenir la meilleure vente Marvel dans les années 80.

La couverture est signée Dave Cockrum (1943-2006), un dessinateur surtout célèbre pour son travail sur les X-Men "tout nouveaux, tout différents". Notons d'ailleurs que Dave Cockrum est le nom du président des Etats-Unis dans X-Men 3.

1976 marque le bicentenaire de la déclaration d'indépendance des Etats-Unis. Et quel héros est mieux placé pour fêter ça que Captain America. Dans Captain America #193 de janvier 1976 commence la saga de la Bombe Folle, un projet terroriste mené par des anti-Américains, presque tous descendants de colons anti-indépendance de 1776. La saga se terminera dans Captain America #200, qui, heureux hasard, sort au cours de cette année commémorative.

La couverture est signé Jack Kirby, toujours aux commandes de son héros fétiche.

"Duel !" Tel est le titre de Daredevil #146 de juin 1977, un épisode auquel il est souvent allusion dans la carrière de l'Homme sans Peur. En effet, il se retrouve ici forcé d'affronter le Tireur sur un plateau de télévision alors que son radar connaît quelques pannes ponctuelles. Cette victoire sur son ennemi juré apportera à Daredevil une grande renommée.

La couverture est signée Gil Kane (1926-2000), un dessinateur lituanien surtout connu pour avoir co-créé les versions de l'Age d'Argent de deux héros DC, Green Lantern et Atom, et pour sa trilogie sur la drogue dans The Amazing Spider-Man (avec Harry Osborn en overdose et Norman qui fait une crise de bouffonite aiguë).

Les nouveaux X-Men font face à leur pire ennemi dans ce X-Men #112 d'août 1978. Et le titre résonne comme une menace pour le monde . "Magnéto triomphant !"

Voilà donc les X-Men prisonniers dans la base volcanique de Magnéto sous l'Antarctique dans l'un des premiers sommets de l'oeuvre de Chris Claremont. Et si John Byrne a pris la relève de Dave Cockrum pour le dessin des épisodes, il ne signe pas la couverture.

En effet, on doit la couverture à George Perez (né en 1954), l'un des dessinateurs les plus populaires, co-créateur des Nouveaux Teens Titans et spécialiste des grandes sagas cosmiques (Crisis on Infinite Earths, Infinity Gauntlet).

Daredevil affronte pour la dernière fois le Rôdeur de la Mort dans ce Daredevil #158 de mai 1979. Le titre anglais cache d'ailleurs un double sens : "A grave mistake !" peut être traduit par "Une grave erreur !" ou par "Une erreur de tombe !". Quand on sait que le Rôdeur est mort dans ce numéro pour s'être matérialisé au milieu d'une tombe...

Mais ce qui rend ce numéro de Daredevil si précieux, ce n'est pas à cause de ce qu'il s'y passe, mais grâce à l'arrivée au dessin d'un jeune dessinateur qui s'apprête à révolutionner la série : Frank Miller (né en 1957). Fan de l'Homme sans Peur, il demande lui-même au rédacteur en scène Jim Shooter s'il peut dessiner la série. Comme Daredevil est un comics mineur (seulement bimestriel à ce moment-là), Shooter accepte.

Bien lui en prend. Miller impose son style au dessin. Moins de deux ans après, il reprend également le scénario. Il signera 24 épisodes de Daredevil et en fera l'un des personnages les plus populaires du moment. C'est bien sûr Frank Miller qui signe la couverture.

Voici le premier numéro 300 de l'histoire Marvel, qui dépasse alors les 40 ans d'histoire. Avec un titre sinistre, "Le crépuscule des dieux", Thor #300 d'octobre 1980 met un terme à la longue saga des Célestes, sur Terre depuis plus de 4 ans, avec des morceaux d'anthologie : le premier Conseil des Dieux Suprêmes, le Destructeur contre les Célestes, la fusion des Eternels en un Uni-Esprit, la mort de Zuras, le jugement des Célestes. Et Thor apprend l'identité de sa vraie mère, Jord.

La couverture est signée Keith Pollard (né en 1950), connu avant tout pour ses passages sur les Quatre Fantastiques et sur Spider-Man, où il co-crée la Chatte Noire. Il est resté trois ans sur Thor, certains épisodes ayant été réimprimé dans Thor : la Saga des Eternels. A noter qu'il a illustré tous les articles de l'Edition Master du Manuel Officiel.

Voici l'une des plus fameuses sagas des X-Men : les Futurs d'Antan, qui commence dans X-Men #141 de janvier 1981. Dans un futur où les Sentinelles ont pris le pouvoir et où les mutants sont morts ou internés, les X-Men restants envoient Kitty Pryde dans le passé pour empêcher ces événements.

L'histoire se déroule donc sur deux plans : les X-Men du présent tentent d'empêcher la Confrérie de tuer le Sénateur Kelly alors que les X-Men du futur s'évadent et tentent de renverser le pouvoir des Sentinelles.

La couverture est signée John Byrne (né en 1950), surtout connu pour son travail sur les X-Men et sur les Quatre Fantastiques ainsi que pour avoir relancer Superman dans l'ère moderne. Il reste l'un des dessinateurs les plus populaires de l'histoire du comics.

L'apogée de la période Frank Miller de Daredevil est ici, Daredevil #181 d'avril 1982. Apparue 13 épisodes auparavant, Elektra, le premier grand amour du héros, affronte dans un duel à mort le pire ennemi du héros, le Tireur. L'issue du combat est, l'air de rien, prévisible. La victoire du Tireur est plus profitable au niveau scénaristique.

Donc, Elektra meurt dans les bras de Matt Murdock. Si la mort de supporting casts était commun à l'époque, tuer un personnage aussi important qu'Elektra l'était devenue était plus rare. Et Miller avait bien l'intention qu'elle reste morte. Sous la pression de Marvel, il s'est retrouvé forcé de la ressusciter, un événement qui peut expliquer son départ du titre juste après cette résurrection.

Notons encore que, toujours dans ce Daredevil #181, Daredevil se venge du Tireur, qui se retrouve paralysé des pieds à la tête. Ca ne durera pas, car un certain Lord Dark Wind lui injectera de l'adamantium sur le squelette, malgré l'intervention de sa fille, la future Lady Deathstrike.

En novembre 1983, Walt Simonson devient dessinateur et scénariste de Thor et amène la série à son apogée. Ainsi, dès son premier épisode, Thor #337, il nous présente en couverture un magnifique... euh... Thor ?

Bon, vous aurez compris, dès son premier épisode, Walt Simonson nous présente un extraterrestre, Beta Ray Bill, qui bat Thor, lui prend son marteau et se retrouve avec le même costume que le dieu nordique. Son arrivée tombe à pic, car Thor va bien avoir de l'aide, au vu de ce que Simonson lui réserve.

Walt Simonson (né en 1946) est surtout connu pour sa période sur Thor, mais également pour son travail sur X-Factor et, plus tard, sur les Quatre Fantastiques.

1984 voit le premier gros crossover de l'univers Marvel : les Guerres Secrètes. Une entité cosmique réunit un groupe de héros et un groupe de vilains sur une planète créée de toutes pièces, Battleworld, et les force à combattre. Si certains y ont vu avant tout une suite sans intérêt de combats, d'autres y noteront les apports à l'univers Marvel.

Quatre personnages naissent pendant cette période : le Beyonder, la nouvelle Spider-Woman, Titania et Volcana. La Chose décide de rester sur Battleworld et Miss Hulk le remplace chez les Quatre Fantastiques. Cap fait réparer son bouclier au cours des combats. Une imperfection au cours de cette réparation provoquera une sorte de cancer des métaux sur Terre.

L'épisode le plus important est Secret Wars #8 de décembre 1984, qui introduit un nouveau costume de Spider-Man. Un costume qui pèsera encore longtemps dans la vie de Spidey.

La couverture est signée Mick Zeck (né en 1949), surtout connu pour les Guerres Secrètes, mais également pour une mini-série consacrée au Punisher en 1985 ainsi que la saga La Dernière chasse de Kraven.